
Chères Patientes, chers Patients,
Ils nous tenaient à cœur de vous informer avec nos mots de ce qui se joue actuellement.
Les politiques de santé depuis des dizaines d’années ont mis à mal notre système de santé dans son ensemble et notamment en ce qui nous concerne la Médecine Générale. Vous éprouvez de plus en plus de difficultés pour accéder aux soins, nous en sommes conscients mais pas responsables.
Il y a eu la baisse du fameux numerus clausus dans les années 80 et 90. Il y a maintenant un manque d’attractivité de la médecine libérale qui « tue » les vocations des jeunes. Le nombre de médecins va continuer à diminuer et l’espoir que nous avions de le voir remonter à partir de 2030 n’a plus lieu d’être au vu de l’avenir que le Gouvernement entend proposer aux étudiants.
- En effet une 4e année d’internat en désert médical a été imposée sans encadrement par le gouvernement afin de « boucher les trous ». Non seulement cela ne résoudra pas durablement le problème d’accès au soin mais au contraire cette contrainte supplémentaire risque d’en décourager une partie qui pourra abandonner médecine, exercer en salariat ou s’expatrier.
Quant à nous médecins généralistes déjà installés : le projet nous relègue au rang de coordinateur responsable d’une équipe de soins au détriment du temps de consultation, essentiel au diagnostic, au suivi et à une relation médecin-patient de qualité. Certains professionnels (pharmaciens infirmiers)
n’ayant pas notre formation se chargeraient des cas estimés « simples » en accès direct sans encadrement, nous laissant les plus « complexes », rémunérés sans peu de changement par rapport à la situation actuelle (25€).
Si délégation de tâches il y a, elle doit être à l’initiative du médecin et chaque professionnel doit être responsable de ses actes. Un transfert pur et simple non-encadré serait dangereux pour vous.
Nous avons formulé de multiples propositions qui permettraient d’améliorer l’accès aux soins. Nous ne comprenons pas les rédacteurs du projet actuel restés hermétiques à toutes les suggestions issues du terrain. Nous pensons qu’à l’inverse, leur projet réduira la qualité des soins et diminuera encore
l’attractivité de notre profession.
- Un acte de base bloqué à 25 € depuis 2017 : Dans ce contexte inflationniste, l’objectif est de se rapprocher de la moyenne européenne : 50€.
Dans quel but ? Embaucher du personnel (secrétaires, assistantes…), investir dans le matériel et nos locaux, se former et renforcer l’attractivité de la profession chez les jeunes pour favoriser leur installation. Ainsi, nous augmenterons l’accès aux soins.
- Diminuer le temps administratif au profit du temps clinique : Supprimons les subventions et forfaits attribués au prix de démarches fastidieuses qui n’améliorent pas l’accès et la qualité des soins. De la même manière, nous proposons d’abolir les certificats inutiles dont les arrêts de travail courts (<72h) et d’avoir la possibilité de facturer les rendez-vous non honorés.
- Risque de l’apparition d’une médecine à 2 vitesses : les choix politiques actuels ne peuvent conduire qu’à l’apparition de médecins déconventionnés. En effet devant l’absence d’écoute, de plus en plus de médecins parlent de se déconventionner de l’Assurance Maladie, c’est-à-dire que leurs tarifs seront librement fixés et que vous ne serez pas du tout remboursés par l’assurance
maladie en allant les consulter. Or, nous sommes attachés à l’égalité d’accès aux soins et ne voulons pas de ce modèle de santé à deux vitesses en France. Nous luttons pour vous dans ce but.
Nous souhaitons défendre un système où nous pourrons vous soigner efficacement et garder le lien médecin-patient qui nous est si cher.
Vos médecins.

Tout à fait d’accord avec l’action du corps médical.
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Merci de nous informer et tout à fait d’accord avec vous pour défendre notre système de santé !
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