
A l’heure où l’épidémie de COVID est en nette progression dans notre région, la vaccination est devenue la promesse d’une sortie de situation sanitaire catastrophique même si freiner l’épidemie par ailleurs reste nécessaire.
Plusieurs vaccins sont disponibles et parmi eux, un suscite interrogation et méfiance : le Vaxzevria développé par Astra-Zeneca et l’université d’Oxford.
Quels risques avec ce vaccin ?
Comme tous les vaccins anti-covid, les effets secondaires les plus fréquents sont bénins : il s’agit de la fièvre, maux de tête, douleur au point d’injection, parfois troubles digestifs, fatigue. En général ces effets secondaires durent moins de 48H. Ils sont plus fréquents après la première injection de Vaxzevria que la seconde.
De très rares cas de thromboses veineuses associées à une baisse de plaquettes ont été observés en Europe suite à la commercialisation du vaccin, dans les 15 jours qui suivaient la vaccination et principalement chez des femmes de moins de 60 ans. Actuellement on recense environ 80 cas sur 25 millions de vaccination. Le risque n’est pas le même en fonction de l’âge.
Les personnes vaccinées doivent consulter immédiatement un médecin si elles présentent les symptômes suivants :
- essoufflement ;
- douleur dans la poitrine ;
- jambes gonflées (oedème) ;
- douleurs abdominales persistantes ;
- symptômes neurologiques, notamment des maux de tête graves et persistants ou une vision floue ;
- de petites taches de sang sous la peau (ecchymoses ou pétéchies) au-delà du site d’injection.
Autre source d’inquiétude, le vaccin Vaxzevria n’est pas efficace contre les variants dit sud africain et brésilien. En Moselle, ces variants représentent 35% des contaminations. Actuellement dans l’Hérault, ces variants ne représentent que 1,4% des contaminations (source SPF). Il est donc plus urgent d’être protégé contre le variant dit anglais qui représente 90% de virus circulants (source SPF)
Quel bénéfice ?
Les études préalables à la commercialisation ont conclu à une efficacité de 60 % environ sur le risque de COVID symptomatique après 2 doses de vaccin.
Mais des études en vie réelle menées en Ecosse et en Angleterre montrent une efficacité de 80 à 94 % 25 à 34 jours après la première injection contre le risque d’hospitalisation. Il est donc très efficace pour réduire le risque de forme grave de COVID. Plus d’infos sur mesvaccins.net
Ce tableau, conçu par les autorités sanitaires britanniques permet de mieux comprendre le risque encouru. Il donne en orange le risque d’effet secondaire grave dû au vaccin pour 100 000 personnes avec faible risque d’exposition au virus comparé en bleu au risque d’admission en réanimation pour COVID chaque 16 semaines (vous êtes exposé 1 fois au vaccin contre chaque 16 semaine le risque noté en fonction de l’âge d’aller en réanimation)

Il faut noter qu’en Grande Bretagne, la circulation du virus est maitrisée. Ce tableau donne le bénéfice en cas de faible risque d’exposition (2/10 000). CE N’EST PAS LE CAS EN FRANCE ACTUELLEMENT, la circulation virale est forte (32,8/10 000 dans l’Hérault selon SPF semaine du 1er au 7 avril), donc le risque de nécessiter une réanimation en cas de maladie est beaucoup plus fort. Il ressemble plutôt à ça :

Source ICI
En France, ce 11 avril 2021, le vaccin Vaxzevria est indiqué pour la vaccination de tous les plus de 55 ans.
On voit bien que le rapport entre le bénéfice et le risque est fortement positif pour les plus de 50 ans, encore plus lorsque le virus circule beaucoup.
Autre moyen de peser la balance bénéfice-risque en image, tout-âge confondu :

En conclusion, vous disposez donc de tous les éléments connus à ce jour pour faire votre choix.
Pour se protéger efficacement contre le virus, le meilleur vaccin c’est celui qu’on peut avoir le plus vite.
Si vous avez plus de 55 ans, renseignez vous auprès de votre médecin, de votre pharmacien ou de votre infirmière.
Pour les patients de la Maison de santé de Pezenas-Tourbes, vous pouvez appeler le secrétariat du cabinet médical au 04 67 98 81 60 ou prendre RDV sur clickdoc.
Pour info :
